Thierno Amadou Berthé, Directeur à EcoBank Guinée: "Il faudrait une dynamique permettant d'adapter les formations aux besoins du marché"
Pour commencer, pouvez-vous nous parler de vous et de votre parcours professionnel?
Je me nomme Thierno Amadou Berthé. Après avoir obtenu une bourse d'étude pour le Maroc en 2002 en tant que lauréat, j'ai obtenu un diplôme d'ingénieur d'État en Actuariat-Finance. Ce diplôme obtenu en 2007, j'ai effectué mes premiers pas dans le monde professionnel au Maroc en tant que Actuaire Junior à Deloitte Maroc où j'ai exercé pendant près d'une année. Étant à Deloitte Maroc, j'ai continué à rechercher des opportunités en Guinée, c'est ainsi que j'ai été recruté par la société de capital Investissement Maghreb Invest pour exercer en tant que Responsable de projet à UGAR et aussi membre de différentes missions dans le domaine de l'actuariat. Il faut dire qu’UGAR était sous le contrôle de Maghreb Invest. Le projet que je pilotais concernait la scission d’UGAR en compagnie d'assurance vie et d'assurance non vie. Parallèlement, à cette mission, j'ai participé à plusieurs missions d'évaluation à travers l'Afrique. De cette position de chef de projet à UGAR, j'ai eu l'opportunité d'intégrer Ecobank Guinée en tant que Chef de service Administration du Crédit dans le Département de Gestion des Risques. J'ai alors occupé divers positions au sein de ce Département, notamment Analyste Crédit, Responsable de Gestion des Risques de marché et opérationnel. Aujourd'hui, je suis Directeur de ce Département de Gestion des Risques à Ecobank Guinée après avoir occupé le même poste au Tchad.
Selon vous, quels sont les grands défis auxquels la Guinée fait face dans son marché d'emploi?
A mon sens l'un des plus gros défis est sans doute la qualification des demandeurs d'emploi. Nous avons de plus en plus de jeunes diplômés sur le marché sans les qualifications minimum nécessaires. Ainsi beaucoup de ces jeunes pensent qu'il faut présenter des diplômes étrangers pour avoir sa chance sur ce marché. En tant que professionnel, je pense que c'est plutôt une question de formation que d'origine du diplôme. Mais il faut reconnaître que ce problème du marché de l'emploi est loin d'être que du fait de la formation au niveau des structures scolaires. Il faut aussi signaler le manque de coaching et d'accompagnement au niveau des différentes institutions. En effet, les stages de formation au cours des cursus scolaires manquent et pour les quelques programmes de stage qui existent, l'encadrement fait défaut. Il faut des exemples, des mentors à cette jeunesse pour vraiment les préparer au marché de l'emploi qui aujourd'hui n'a pas de limites et est de plus en plus compétitif.
Quelles sont vos recommandations pour répondre à ces défis?
Il faudrait déjà une dynamique permettant d'adapter les formations aux besoins du marché notamment dans le domaine des formations techniques et professionnelles. Une meilleure politique de stage de formation avec des programmes également être initiés par les différentes institutions privées comme publiques. Ces programmes devraient être basés sur le mérite au niveau des DRH.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui sont actuellement à la recherche d'emploi en Guinée ?
La première chose à avoir dans la recherche de l'emploi est le courage. Il faut aussi beaucoup de ténacité et de sacrifices pour un début.
Que pensez-vous de l'initiative LAGUINEKA?
Je pense que c'est un bon canal qui permettra aux jeunes professionnels déjà de se faire connaître mais aussi tisser des relations entre eux via la plateforme afin de réfléchir tous ensemble sur les voies et moyens pour accompagner et rehausser le niveau de connaissances dans tous les domaines.
Un dernier mot?
Je remercie LAGUINEKA de m'offrir cette opportunité de m'exprimer sur un sujet aussi important que le marché de l’emploi guinéen et j'encourage l'initiative. Je reste disponible pour tout ce qui peut améliorer le marché de l'emploi en Guinée.
Je me nomme Thierno Amadou Berthé. Après avoir obtenu une bourse d'étude pour le Maroc en 2002 en tant que lauréat, j'ai obtenu un diplôme d'ingénieur d'État en Actuariat-Finance. Ce diplôme obtenu en 2007, j'ai effectué mes premiers pas dans le monde professionnel au Maroc en tant que Actuaire Junior à Deloitte Maroc où j'ai exercé pendant près d'une année. Étant à Deloitte Maroc, j'ai continué à rechercher des opportunités en Guinée, c'est ainsi que j'ai été recruté par la société de capital Investissement Maghreb Invest pour exercer en tant que Responsable de projet à UGAR et aussi membre de différentes missions dans le domaine de l'actuariat. Il faut dire qu’UGAR était sous le contrôle de Maghreb Invest. Le projet que je pilotais concernait la scission d’UGAR en compagnie d'assurance vie et d'assurance non vie. Parallèlement, à cette mission, j'ai participé à plusieurs missions d'évaluation à travers l'Afrique. De cette position de chef de projet à UGAR, j'ai eu l'opportunité d'intégrer Ecobank Guinée en tant que Chef de service Administration du Crédit dans le Département de Gestion des Risques. J'ai alors occupé divers positions au sein de ce Département, notamment Analyste Crédit, Responsable de Gestion des Risques de marché et opérationnel. Aujourd'hui, je suis Directeur de ce Département de Gestion des Risques à Ecobank Guinée après avoir occupé le même poste au Tchad.
Selon vous, quels sont les grands défis auxquels la Guinée fait face dans son marché d'emploi?
A mon sens l'un des plus gros défis est sans doute la qualification des demandeurs d'emploi. Nous avons de plus en plus de jeunes diplômés sur le marché sans les qualifications minimum nécessaires. Ainsi beaucoup de ces jeunes pensent qu'il faut présenter des diplômes étrangers pour avoir sa chance sur ce marché. En tant que professionnel, je pense que c'est plutôt une question de formation que d'origine du diplôme. Mais il faut reconnaître que ce problème du marché de l'emploi est loin d'être que du fait de la formation au niveau des structures scolaires. Il faut aussi signaler le manque de coaching et d'accompagnement au niveau des différentes institutions. En effet, les stages de formation au cours des cursus scolaires manquent et pour les quelques programmes de stage qui existent, l'encadrement fait défaut. Il faut des exemples, des mentors à cette jeunesse pour vraiment les préparer au marché de l'emploi qui aujourd'hui n'a pas de limites et est de plus en plus compétitif.
Quelles sont vos recommandations pour répondre à ces défis?
Il faudrait déjà une dynamique permettant d'adapter les formations aux besoins du marché notamment dans le domaine des formations techniques et professionnelles. Une meilleure politique de stage de formation avec des programmes également être initiés par les différentes institutions privées comme publiques. Ces programmes devraient être basés sur le mérite au niveau des DRH.
Quels conseils donneriez-vous aux personnes qui sont actuellement à la recherche d'emploi en Guinée ?
La première chose à avoir dans la recherche de l'emploi est le courage. Il faut aussi beaucoup de ténacité et de sacrifices pour un début.
Que pensez-vous de l'initiative LAGUINEKA?
Je pense que c'est un bon canal qui permettra aux jeunes professionnels déjà de se faire connaître mais aussi tisser des relations entre eux via la plateforme afin de réfléchir tous ensemble sur les voies et moyens pour accompagner et rehausser le niveau de connaissances dans tous les domaines.
Un dernier mot?
Je remercie LAGUINEKA de m'offrir cette opportunité de m'exprimer sur un sujet aussi important que le marché de l’emploi guinéen et j'encourage l'initiative. Je reste disponible pour tout ce qui peut améliorer le marché de l'emploi en Guinée.
Vous avez été inspiré par cette interview? Visiter le profil complet de Thierno Amadou Berthé sur LAGUINEKA pour voir son excellent parcours en détail.
Note: Cette interview présente les avis de la personne interrogée et en aucun cas l’avis ou la politique de son employeur.